Comment la blockchain révolutionne le marché des jeux vidéo

Avec 2,7 milliards de joueurs, 300 milliards de dollars de recettes au niveau mondial et 20% de croissance par an, on peut dire que le…

Comment la blockchain révolutionne le marché des jeux vidéo

Avec 2,7 milliards de joueurs, 300 milliards de dollars de recettes au niveau mondial et 20% de croissance par an, on peut dire que le marché du jeu vidéo se porte bien, et qu’il offre de multiples possibilités. Ce n’est donc pas un hasard si l’association blockchain et jeux vidéo est l’une des plus prometteuses (et les plus excitantes) du moment. Mais comment cette technologie d’avenir compte-t-elle s’y prendre pour révolutionner le secteur du gaming ?

Qu’est-ce que la blockchain ?

Commençons par le commencement. La blockchain (chaîne de blocs en français) est une technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière sécurisée et sans organe central de contrôle. Ainsi, il est possible de réaliser des transactions numériques sans aucun intermédiaire, tandis que le réseau blockchain garde celles-ci en mémoire pour en assurer la sécurité.

La blockchain peut être utilisée de trois grandes façons : pour transférer et tracer des actifs (par exemple : des cryptomonnaies), et pour exécuter des contrats de manière automatique. Si cette technologie est encore récente, ses applications sont déjà parfaitement exploitables, et son potentiel (notamment économique) est immense.

La blockchain et l’industrie du jeu vidéo : une révolution attendue

Selon le professeur Denis Schweizer de l’Université Concordia de Montréal, une véritable révolution est en cours dans le monde du jeu vidéo grâce à la technologie blockchain et aux NFT (non-fungible tokens). Ces derniers sont, à l’instar des célèbres bitcoins, des actifs numériques émis par une blockchain. Ils peuvent être utilisés dans les jeux vidéo pour échanger des éléments de jeu uniques.

De fait, de nombreux jeux s’appuient désormais sur la blockchain pour proposer à leurs joueurs d’obtenir la propriété de certains items (cartes, épées, etc.), de les échanger en toute sécurité et de gagner de l’argent en les cédant à d’autres joueurs. C’est l’émergence d’un modèle dit « play to earn », qui permet de jouer pour gagner, et non plus de payer pour gagner. Et ce n’est pas tout : la blockchain permet également de faire participer les joueurs à l’économie et au financement des jeux vidéo, faisant d’eux des investisseurs pleinement inclus dans le projet — parfois dès la naissance de celui-ci.

La portée de cette révolution est immense. Tout d’abord, on assiste à une grande démocratisation du jeu vidéo : grâce à la blockchain, les joueurs peuvent en effet participer pleinement à la construction de leurs jeux favoris, que ce soit en finançant leur développement ou en acquérant une nouvelle autonomie de jeu.

Ensuite, son potentiel économique n’est pas à négliger, puisqu’il est désormais possible d’obtenir la propriété de certains objets virtuels, et donc de les revendre ou de les échanger. On citera par exemple le jeu Axie Infinity, dont le but est d’élever et de faire évoluer des créatures appelées axies. Pour commencer à jouer, il est nécessaire d’acquérir une équipe de plusieurs axies, dont le prix actuel tourne autour de 800 dollars les 3. Une véritable économie a donc pris forme, tous les objets présents dans le jeu pouvant être revendus, parfois au prix fort. De même, Splinterlands, un jeu de cartes à collectionner basé sur les NFT, a clôturé en juillet dernier une vente de jetons privés qui a rapporté la somme de 3,6 millions de dollars.

Toutes ces fabuleuses potentialités doivent toutefois être nuancées, notamment au regard des problèmes légaux et éthiques que soulève ce type d’investissement virtuel. On voit par exemple se développer le phénomène des scholarships, c’est-à-dire des joueurs qui sous-louent leurs personnages à d’autres joueurs pour réaliser un profit. La rançon du succès ?

Et demain ?

Ceci étant posé, il n’en reste pas moins que, grâce à la blockchain, la révolution du gaming ne fait que commencer. Dans un futur proche, on peut imaginer que les particuliers ne se tourneront plus vers des formes d’investissement “classiques” (comme l’assurance-vie ou l’immobilier) mais préféreront acquérir les éléments virtuels d’un jeu vidéo (ex : un terrain, ou plusieurs personnages) pour en obtenir un rendement. On peut également imaginer que la réalité virtuelle tendra de plus en plus à rejoindre le monde réel, grâce au développement d’une dimension économique tangible.

Enfin, la blockchain offre de nouvelles perspectives de financement dans le secteur du gaming, en permettant aux joueurs de participer financièrement au développement et à l’élaboration de certains jeux. Les coûts de production et le temps de développement moyen d’un jeu vidéo étant particulièrement élevés, cette perspective n’a rien de négligeable.

Ainsi, le secteur du jeu vidéo pourra compter sur des entreprises comme Starton dont l’objectif est de proposer des outils permettant de déployer la technologie blockchain, de manière simple et accessible. Ces entreprises œuvrent à la démocratisation des fonctionnalités de la blockchain, dont l’ensemble des potentialités reste encore… à découvrir. La révolution ne fait que commencer.